La péniche
Une péniche au fil de l’eau
Sous le regard des badauds
Fend doucement de l’étrave
La libre Seine sans entrave.
Nage serein, trait d’union
Entre Nantes et Châtillon…
Traverse cent champs de blé
Et mille jardins maraîchers
Porte la rumeur de banlieues
Auprès des champs motteux
…Colporte d’aval en amont
Les modes et leurs chansons
Fredonne d’amont vers l’aval
Tant de refrains en un récital
La Marne saisit à la sauvette
De futurs succès à guinguettes
La péniche s’arrête à Corbeil
Eclairée par un matinal soleil
Emplit sa cale aux moulins
De farines blanches à pétrin
Elle repart, lente, au fil de l’eau
En direction de Saint Fargeau
Elle glisse sous le pont Patton
Disparaît en la brume d’automne
Le regard ne voit plus que son sillage
Engloutie telle une illusion, un mirage
Comme happée par ce gris brouillard
S’efface dans son châle de brume du soir
C’est un très beau poème
Bravo et merci de le faire partager