Quand un bateau neuf coule

Lundi dernier 5 décembre, un des plus gros objets flottants au monde, le cargo «Vale Beijing», tout juste sorti des chantiers navals et destiné au transport de minerai de fer, s’est transformé en plus grand objet «coulant» : chargé de 381 300 tonnes de minerai, il est en train de couler dans la rade de Ponta da Madeira au Brésil, ce qui serait dû à un trou dans la coque. Chargé à bloc d’une cargaison valant 53 millions de dollars, il ne laisse pas accéder les sauveteurs à la brèche.

Devant se rendre à Rotterdam avec sa cargaison, le «Vale Beijing» a quitté son poste de chargement pour se mettre à l’ancre en rade, lorsqu’il s’est mis à gîter. Les experts pensent qu’un défaut de ballastage serait à l’origine de l’invasion par les eaux du géant. Personne n’ayant évoqué d’accident sous la ligne de flottaison, et s’agissant d’un navire neuf, on peut légitimement se demander s’il ne s’agit pas d’un défaut de conception ou de construction. Livré à l’armateur le 26 septembre dernier, le «Vale Beijing» est le premier d’une série de cargos valant chacun 110 millions de dollars.

Entretemps, le cargo a été remorqué hors du port afin d’être réparé à Fortalerza, toujours au Brésil.

Ch. P.