Promouvoir le fluvial, c’est aussi respecter ceux qui y travaillent

Le Grenelle de l’environnement conseille un accroissement du transport fluvial, plus économique et écologique.

Mais on rencontre une vrai dichotomie entre le discours bureaucratique et la vie sur le terrain, ou plutôt sur les fleuves et canaux.

Les passagers qui embarquent avec nous, parfois dans le souhait de devenir mariniers, sont frappés particulièrement en France par les difficultés croissantes de logistique quotidienne tel que : s’approvisionner en eau, s’arrêter en sécurité le soir, laisser le bateau le temps d’absences, débarquer la voiture, récupérer son courrier.

Est il normal que l’écotaxe, habituellement payée lors d’un achat, nous soit demandée d’avance, minimum 100 euros, mis sur un compte non rémunéré, plus la tva de 19,6% immédiatement débitée et encaissée par VNF alors que l’achat n’est pas effectué ???

Le métier n’est pas évident et toutes ces difficultés quotidiennes ne sont pas écoutées par les autorités bureaucratiques qui au lieu de nous encourager amplifient les contrariétés

Le transport fluvial est digne d’intérêt et en premier lieu, les mariniers sont dignes de considération.

On doit donner une image positive du fluvial, afin de susciter de nouvelles vocations dont on a bien besoin en améliorant les infrastructures de vie des usagers qu’ils soient professionnels ou plaisanciers.

Le tourisme fluvial en France est aussi une source importante de création d’emploi, et doit présenter des infrastructures dignes de ce nom, et doit donner une image dynamique de la France aux étrangers, ce qui n’est pas toujours le cas.

A ce titre , et pour l’avenir des jeunes mariniers, il nous semble important lundi 30 Janvier, de perdre une journée de travail, faire 300km,  pour aller à l’inauguration de Cuinchy, et présenter notre avis à la presse de façon objective et positive

Il est intéressant également d’aller à la rencontre des agents de VNF avec qui nous avons de très bons rapports individuels, mais une non communication globale sur la politique de gestion des voies d’eau

Nous serons heureux de retrouver les personnes qui pensent comme nous.

Pourquoi n’arrive ton pas à s’écouter et travailler intelligemment en respectant les besoins de chacun entre VNF et les usagers clients (qui paient cher le droit d’accès au réseau) , et pourquoi sommes nous toujours dirigé par des personnes qui n’ont jamais mis les pieds sur un bateau ? A bon entendeur salut .cette parenthèse « coup de gueule du jour de Gil vous est offerte par l’équipage du Kaïros

Je joins le plan de Cuinchy pour les personnes intéressées et solidaires

Agrandir le plan

Ci dessous l’article de mr Delhay expliquant le problème.

Article de mr Delhay dans Capalamont n°96

Un déplacement s’impose ce Lundi 30 à 14h00 pour être sur l’écluse de Cuinchy où VNF inaugure ses ‘bons résultats » devant la presse.

Entre une déchetterie à 230 000 €, des accès et des stationnements interdits, du dépot de courrier interdit, de l’eau potable à des prix qui frôlent l’arnaque, le bilan de VNF n’est vraiment pas glorieux : soyons sur place pour le dire à la Presse!

Lundi 30 Janvier 2012 à 14h00 VNF sort les petits fours à CUINCHY

Pour inaugurer la nouvelle déchetterie (en remplacement de  l’ancienne qui a brulé !), Marc Papinutti Directeur Général de VNF et JP Defresne (directeur régional) vont en effet sabrer le champagne !

C’était le moins qu’ils puissent faire pour arroser ce modeste bâtiment qui ne coute pas moins de 230 000 € A ce prix là, on s’attend à trouver une véritable petite villa ! Que nenni, c’est un truc en planche (idéal comme chacun sait pour éviter un nouvel incendie !) équipé de portes horribles et disposant d’un intérieur somme toute banal qui ressemble à s’y méprendre à une déchetterie.

Pour porter un toast aux nouvelles bornes de distribution d’eau et d’électricité : tout juste bien pour alimenter un camping car, ces bornes couteuses ont vocation parait t’il de répondre aux besoins des bateaux de transport ! Après l’achat d’une  carte à quelque 11 euros ht, vous pourrez vous fournir en eau potable à raison de 5€30 HT le m3 qui sera ridiculement débité en près d’une heure. A VNF, on doit prendre les bateliers pour des américains…ou pour des crétins ! Il faut savoir que les tarifs de fourniture d’eau potable en France tournent autour de 3€50 en moyenne : mais attention dans ce prix là il y a bien sûr la fourniture de l’eau mais surtout le retraitement des eaux usées (dans les stations d’épuration) qui est la part la plus importante. Pour un bateau, il n’y a pas lieu de faire payer le retraitement puisqu’il n’y en a pas…et VNF ne le paye pas ! Mais il facture encore plus cher aux usagers…qui paient déjà et cher un accès au réseau fluvial sans aucune contrepartie en terme de service aux usagers.

Cuinchy, symbole de l’exclusion des bateliers : un récent avis à la batellerie interdit désormais le stationnement des bateaux à l’estacade de Cuinchy : des riverains « bien placés » ne supportaient pas la présence de la gente batelière sous leur fenêtre ! Ainsi, les bateaux en attente de déchargement pour Isbergues qui n’avaient que cet espace d’attente se voient obligés de se débrouiller autrement quitte à se faire piller le bateau en des lieux malsains ! Un gros progrès en matière de service aux usagers !!!

Le Ghetto de Béthune : les gros bateaux sont interdits depuis Juillet 2011 d’entrer dans l’ancien canal vers le point de stationnement qui était aussi le lieu de rassemblement traditionnel des petits et gros bateaux pour les fêtes de famille : c’est fini !

Le courrier  à Palluel : Le responsable  a interdit aux agents en poste à l’écluse de Palluel d’assurer la réception du courrier destiné aux bateliers qui le récupéraient en passant. Dans un métier itinérant comme le nôtre, il était d’usage depuis toujours de « faire réexpédier son courrier aux écluses «clefs ». L’autorité locale de VNF a jugé ce service intolérable

Le récent engagement du Président de VNF, Alain GEST, à l’assemblée Nationale pour s’opposer (dans le projet de loi du nouveau VNF), à l’intégration d’un amendement créant un « comité national de service aux usagers » est révélateur :

.VNF ne veut surtout pas travailler de façon rigoureuse à l’élaboration de règles garantissant l’hygiène, la sécurité et le cadre de vie des navigants.

.VNF a créé une « sous commission » à la commission  nationales des usagers pour ces questions : déjà que la commission est totalement bidon, sans statut, sans règlement intérieur ni règle de désignation de ses membres, ni obligation de respecter le moindre avis formulé, chacun voit bien que laSOUS-COMMISSION sera le lieu idéal pour inhumer les problèmes.