Le jour ou Kairos a tiré un pousseur

Sur le Rhône, en passant devant la centrale nucléaire du Tricastin, le Kairos a reçu un appel radio de détresse. Non, pas de la centrale qui fonctionnait parfaitement bien (on suppose), mais d’un petit bateau qui nous précédait depuis un moment. Nous avions éclusé deux fois ensemble.

Ce petit bateau c’était le Tenace, un petit pousseur appartenant à une société de travaux fluviaux qui se déplaçait en solo (sans barge) pour les besoins de ses chantiers. Il était en panne de moteur non pour avoir manqué de fuel, mais pour avoir avalé de l’eau.

Ces bateaux ont l’avant complètement droit et poussant une vague qui les oblige à naviguer lentement. Lorsqu’ils se déplacent seuls ils poussent une vague en s’enfonçant dans l’eau. Cela les oblige à naviguer lentement, ce qui est bien entendu contraire à l’efficacité de leur travail.

Ce jour là celui-ci a croisé un gros convoi qui marchait à la vitesse maximum et laissait de belles vagues de sillage. A la rencontre d’un bateau en sens inverse, ces vagues tapent sur l’avant du bateau croisé. LE Tenace avait ralenti préventivement. Mais pas assez, la vague est passée par dessus l’avant et une bonne quantité d’eau a déferlé sur son pont.

Il faisait chaud et la porte de la salle des machines était ouverte. L’eau s’est engouffrée dans l’escalier. Le moteur n’a pas aimé et s’est mis en grève. L’équipage, deux personnes, était inquiet, il dérivait vers le barrage de Bollène. (Attention à la marche) Le canal VHF 10 est fait pour ça, Gil a entendu l’appel, le bateau était en vue, il a fait plus vite que le premier navire qui s’est porté au secours du Titanic.

Le matelot Marine, l’autre membre de l’équipage, s’est porté immédiatement à l’avant du Kairos pour recevoir l’amarre et lier solidement les deux bateaux. Le Tenace était sauvé.

A la demande de son capitaine, qui avait déjà téléphoné à sa compagnie, le Kairos a conduit l’empanné aux ducs-d’Albe de l’amont de l’écluse de Bollène. Il avait été aborder logiquement à gauche. Pour lui permettre de s’amarrer à terre il a fallut passé l’amarrage avec le Kairos de la droite vers la gauche.

Les passagers du Kairos ont admiré la dextérité du commandant qui a permis au Tenace de s’amarrer là où il recevrait les soins nécessaires à son état.

Malgré son nom, il a été plus facile de l’abandonner que de l’aborder.

-Navigation grand gabarit ou petits canaux

-région bucolique ou animée

-Nord ou sud

-Mer du Nord ou Méditerranée

-France ou étranger

-points culturels, ou possibilités de randonnée et balades à vélo

finalement pourquoi choisir ? Nous partirons de Nevers, remonterons vers le Nord, la Belgique, Hollande

puis redescendront en flanant jusqu’à l’étang de Thau après Sète.

Kaïros est trop gros pour les écluses du canal du midi…

si VNF ne nous ferme pas « intempestivement »  le canal du centre plus tôt que prévu comme l’an dernier, nous irons voir nos amis à Roanne

regardez en détail nos trajets 2015

L’eau monte suite aux grosses pluies sur le Doubs, mais le débit est encore raisonnable et le temps clément.

Les berges du Rhône recelent de beaux villages et paysages qu’il faut prendre le temps de découvrir

Celles ci seront commandées à distance, avec des caméras.

Sebastien Thevenon, lui même éclusier de la CNR, nous envoie cette vidéo:

Le temoignage d’un éclusier d’une des deux dernières écluses commandées au poste au dessus de l’écluse

c’est très beau pour les photos,

mais on peut imaginer que le lendemain le brouillard sera présent

on reste à quai en attendant la levée « des brumes matinales »

Avec le radar c’est plus facile, mais la navigation demande une grande attention

on perd très vite les repères

Dès que le vent se lève, le brouillard se lève

On croise beaucoup de bateaux de croisière qui naviguent sur le Rhône

et bien sûr de gros bateaux, il n’y a plus quasiment de 38m travaillant exclusivement sur le Rhône, les frets étant calculés pour de plus grosses unités

De nouveaux bateaux arrivent encore sur le Rhône, les  capacités d’écluses peuvent accueillir encore du trafic, mais le problème des bateliers réside dans une insuffisance d’amarrages, débarquements voitures, points de prise d’eau potable, et surtout un manque d’accroissement des ports forçant les mariniers à de longs temps d’attente au chargement et déchargement.

Certains pour un voyage de deux jours doivent parfois compter dix jours, avec les temps de chargement et déchargement, ce qui rend le voyage beaucoup moins rentable.

une rencontre bien sympa et petite navigation entre deux écluses d’internautes connus par le site

Il faut être très vigilant, car à l’approche des écluses, les lâchers d’eau, ne lâchent pas que de l’eau mais une multitude de troncs, hyper dangereux pour l’hélice

C’est un fleuve majestueux, aux teintes colorées

La voulte défendait le Rhône, tout le long, des chateaux, de belles villes

De nombreuses éoliennes aussi le long des berges

et plusieurs centrales nucléaires

Des silos, dont celui de Bollène où l’on charge du blé dur, entre autres

En passantdevant l’embouchure de la Drôme, on voit nettement une différence de couleur d’eau

Vienne est sous la neige ce matin

De gros bateaux de dragage dégagent les alluvions qui s’accumulent contamment

Allez, nous arrivons à Lyon et allons abandonner le Rhône, qui quelques km après Lyon ne sera plus navigable

le port fluvial, un peu en amont d’Arles se trouve dans le Rhône vif, il n’y a pas de darse contrairement à certains ports

Les bateaux passagers se tiennent plus près du centre sur des ducs d’albe réservés

assez peu d’amarrages, compte tenu de la taille des bateaux qui s’est considérablement augmentée depuis quelques années

c’est vite l’embouteillage

en revanche, le port n’est pas très accessible pour nos passagers, il faut vouloir nous voir, ce dont nous sommes flattés

S’abstenir si on à tendance au vertige pour Arles

Nous avons beaucoup apprécié la précision et gentillesse de la grutière (je ne sais pas si on dit comme ça) et de l’équipe de déchargement

Le débit du Rhône a bien baissé cette semaine, les lachers d’eau pour l’hydroélectricité entrainent des différences de niveaux.

Les déposes d’alluvion dues au débit et la baisse, nous ont même posés sur une bosse hier vers les roches de Condrieu

Etrange sur le Rhône. Les gros bateaux croisés n’en sont pas étonnés, quatre dernièrement se sont fait tirer pour se déséchouer.

Nous avons eu plus de chance et nous sommes bien dégagés.

la remontée s’est bien effectuée, étant à vide, mais chargés nous n’aurions sans doute pas pu remonter, tant le courant était fort au nord d’Arles et dans le retrecissement du pont de Beaucaire.

Pour nous indiquer la navigation et les débits, la CNR ( compagnie nationale du Rhône), gère un site où les débits , hauteurs d’eau, passages des bateaux aux écluses sont notés et mis à jour plusieurs fois par jour

le site inforhone

ce soir, la Saône baisse, l’alternat mis en place à Lyon en cas de crue est levé

Tout le long du Rhône, on suit les cépages, accompagnés de splendides maisons

vers les roches Condrieu, le port accueille de nombreux bateaux de plaisance

un peu de repos à bord ne nuit pas, pour ce chevalier guignette (je ne suis pas sûre pour guignette)

retrouvailles familiales et amicales à Lyon

le concours des bateaux fleuris:

c’est un bateau un peu immobilela Saône, l’été est très vivante

nous sommes ratrappés par une course d’hydroglisseurs anglais, aussi rapides que bruyants, mais amusants

nous sommes cernés , comment voyager incognito ?

à pont de Vaux, gil arrive juste pour voir le décollage

Abyss, en route vers le sud, s’arrête pour la nuit

entre le Rhône et la Saône, nous sommes étonnés du peu de trafic de bateaux de commerce

a Châlon, on dirait un Freycinet coupé, l’effet est joli

on profite de la navigation avec de l’espace avant le canal du centre

aïe, ça y est, il va falloir jouer des coudes

bienvenue sur le canal du centre